Mémo ADO

Cette page est une liste de choses que j’ai trouvées intéressantes sur la manière de vivre avec des ados. Parce que ce n’est pas facile tous les jours… Cette liste est non triée, les idées sont mises les unes à la suite des autres sans classement, sans ordre d’importance ou de catégorie. C’est plus un aide mémoire sur lequel s’accrocher quand les problèmes deviennent trop récurrents. Je pensais être préparé à l’arrivée de ma fille ainée dans l’adolescence et bah pas du tout ! Il parait que je suis celui qui ne peut pas comprendre car je suis son père et qu’en plus je suis un garçon et elle une fille donc je ne comprendrai jamais… gloups…

C’est parti…

Idées en vrac

  • Ne pas demander comme s’est passée sa journée dès qu’il a passé la porte car il entend « est-ce que tu as eu des notes? ». Attendre que le terrain soit plus propice.
  • Ne pas chercher à résoudre ses problèmes, proposer des solutions mais ne pas faire à sa place
  • Ne pas critiquer ses amis (car ce sont ses amis)
  • Ne pas critiquer votre ex-conjoint devant lui car c’est sa mère ou son père et votre ado est composé à 50% de votre ex-conjoint
  • Ne pas le comparer à ses frères et sœurs car il pensera qu’il n’est pas à la hauteur
  • Ne pas lui témoigner de la rancune car vous êtes un de ses modèles et vous ne souhaitez pas lui transmettre ce comportement
  • Restez calme, ne pas s’emporter
  • Ne pas dire qu’à son âge on faisait la même chose, on avait les mêmes réactions. Un adolescent ne supporte pas de se voir endosser des émotions ou des sentiments qu’il ne ressent pas. Il préférera vous entendre dire : « Je souhaite comprendre ton désarroi. Peux-tu me dire ce qui te tracasse, ce qui te met dans cet état ? » .
  • Fixer des limites claires. Les adolescents ont besoin de faire réagir leurs parents pour leur faire partager leurs moments difficiles mais aussi pour les enquiquiner. En les provoquant, ils vérifient qu’ils tiennent encore vraiment à lui. « En fait, il attend de ses parents une sorte d’accusé de réception de ses excès et provocations »
  • Relativisez les excès. Un adolescent a besoin de tester ses limites quitte à jouer le casse-cou et s’opposer systématiquement à ses parents.
  • Renoncer à être parfait. Bien gérer la crise d’adolescence, c’est aussi reconnaître que l’on a le droit d’être démuni, de ne pas avoir la conduite juste.  « Etre des parents parfaits, c’est presque impossible à faire. Ce serait même dramatique. Si vous avez une image claire et préconçue de ce qu’est votre rôle, alors vous serez trop stricts, en dehors des réalités. Les parents font des erreurs d’adaptation et dans ce cas, mieux vaut l’avouer à votre ado. On peut très bien lui dire « écoute, on fait ce qu’on peut, on ne comprend pas tout, mais on essaie ».
  • Accepter d’avoir le mauvais rôle. Les adolescents prennent parfois un malin plaisir à se moquer de leurs parents, à souligner leurs défauts ou leurs moindres erreurs. Des remarques difficiles à accepter de la part de celui ou celle qui vous disait il y a encore peu de temps « tu es la plus belle maman du monde ». Les choses ont changé et c’est tant mieux ! Accepter de ne pas être à la mode, de ne pas partager ses opinions, c’est bon pour lui ! « Les adolescents tiennent à se singulariser et ont la critique facile. (…) Vous n’êtes pas de sa génération ; il a besoin de l’entendre et de le sentir. » affirme le guide.
  • Accepter d’avoir le mauvais rôle 2. Ne prenez pas tout au premier degré. Votre enfant a besoin de vous dévaloriser pour se différencier. C’est sa façon à lui de devenir un adulte à part entière, avec ses propres choix et sa propre façon de penser. Il a besoin de faire le tri dans ce qu’il aime ou n’aime pas chez vous, et vous le fait savoir. Courage ! Mais, expliquez-lui qu’il a droit d’être différents de vous sans pour autant vous manquer de respect.
  • Pas de rancune. Les adolescents traversent une période difficile et ont besoin de votre attention et de votre soutien. Même si votre enfant a fait une grosse bêtise, ne le réduisez pas à son acte. « Un jeune qui agit de façon détestable doit être sanctionné, mais surtout pas banni. Une fin de non-recevoir côtés cœur et dialogue constituerait une sérieuse erreur. »
  • Se rappeler que c’est une passade. Pour 80 % des ados, la crise d’adolescence se passe bien. Seuls 20 % sont en danger. Gardez en mémoire que cette phase va se résoudre rapidement et n’imaginez pas le pire. Toutefois si votre enfant cumule plusieurs symptômes (échec scolaire + tristesse + repli sur soi), il est important de consulter des professionnels afin d’éviter que la situation ne s’aggrave.
  • Restez ZEN face à la colère. Pour cela, il faut déconnecter le mécanisme d’agressivité qui se met en place (respiration, compter jusqu’à 10)
  • Attention, si il se met en colère, il a peut-être raison !
  • Être claire sur la question des interdits
    Un adolescent a besoin d’un cadre et de limites. Même si elles sont différentes de celles des plus jeunes enfants, elles doivent être clairement expliquées. Ces limites sont essentielles car elles sont des repères pour votre ado. Évidemment, ce n’est pas parce qu’il y a des interdits que votre ado ne va pas essayer de les transgresser ! Dans ce cas, vous devez le sanctionner. Prenez le temps de réfléchir à une punition adaptée. Les sanctions ne doivent jamais être humiliantes et éviter les privations. Optez pour une punition pratique, une chose qu’il devra faire pour regagner votre confiance (par exemple il peut préparer un repas pour la famille, s’occuper d’une tâche ménagère, etc.) ainsi votre enfant se sentira fière d’avoir « réussi » sa sanction.
  • Affirmer ses positions. En tant que parent, on s’affirme clairement dans ce que l’on pense. Plutôt que de dire à son enfant : “Tu ne fumes pas de l’herbe”, je pense qu’il faut plutôt dire: “Je ne veux pas que tu fumes de l’herbe et voilà pourquoi…” On explique sa position et on la défend.

Les liens sur lesquels j’ai pompé quelques idées :

http://www.les-supers-parents.com/coleres-de-adolescent/

http://www.journaldesfemmes.com/maman/ado/crise-d-adolescence-conseils-zen.shtml

La lettre que votre adolescent ne peut pas vous écrire

Gretchen Schmelzer est une psychologue américaine. Afin d’expliquer aux parents ce que leurs enfants ressentent, elle a imaginé une lettre : « La lettre que votre adolescent ne peut pas vous écrire. » Résultat : un maximum de lumière sur des situations souvent bien obscures… Regardez, c’est vraiment lumineux, et ça permet de comprendre bien des choses. Voici sa traduction :
« Cher parent,
 
Voici la lettre que je voudrais pouvoir t’écrire.
 
Ce conflit dans lequel nous sommes maintenant, j’en ai besoin. J’ai besoin de ce combat. Je ne peux pas l’expliquer parce que je n’ai pas le vocabulaire pour le faire et parce que, de toute façon, ce que je dirais n’aurait pas de sens. Mais j’ai besoin de ce combat. Désespérément.
 
J’ai besoin de te détester pour le moment, et j’ai besoin que tu y survives. J’ai besoin que tu survives au fait que je te haïsse et que tu me haïsses.
 
J’ai besoin de ce conflit, même si je le hais. Peu importe ce sur quoi nous sommes en conflit : heure du coucher, les devoirs, le linge sale, ma chambre en désordre, sortir, rester à la maison, partir de la maison, ne pas partir, la vie de famille, petit(e) ami(e), pas d’amis, mauvaises fréquentations. Peu importe. J’ai besoin de me battre avec toi au sujet de ces choses et j’ai besoin que tu t’opposes à moi en retour.
 
J’ai désespérément besoin que tu tiennes l’autre extrémité de la corde. Que tu t’y accroches fermement pendant que je tire de mon côté, que je tente de trouver des appuis dans ce nouveau monde auquel je sens que j’appartiens.
 
Avant, je savais qui j’étais, qui tu étais, qui nous étions. Mais maintenant, je ne sais plus.
 
En ce moment, je cherche mes limites et, parfois je ne peux les trouver qu’en te poussant à bout. Repousser les limites me permet de les découvrir. Alors je me sens exister, et pendant une minute je peux respirer.
 
Je sais que tu te rappelles l’enfant doux que j’étais. Je le sais, parce que cet enfant me manque aussi et, parfois, cette nostalgie est ce qu’il y a de plus pénible pour moi.
 
J’ai besoin de ce combat et de constater que, peu importe combien terribles ou exagérés sont mes sentiments, ils ne nous détruiront ni toi ,ni moi. Je veux que tu m’aimes même quand je donne le pire de moi-même, même quand il semble que je ne t’aime pas. J’ai besoin maintenant que tu t’aimes toi et que tu m’aimes moi, pour nous deux.
 
Je sais que ça craint de ne pas être aimé et d’être étiqueté comme étant le méchant. Je ressens la même chose à l’intérieur mais j’ai besoin que tu le tolères et que tu obtiennes de l’aide d’autres adultes. Parce que, moi, je ne peux pas t’aider pour le moment. Si tu veux te réunir avec tes amis adultes et former un « groupe de soutien pour survivre à la fureur de votre adolescent », c’est ok pour moi. Ou parler de moi derrière mon dos, je m’en fiche. Seulement ne m’abandonne pas. N’abandonne pas ce combat. J’en ai besoin.
 
C’est ce conflit qui va m’apprendre que mon ombre n’est pas plus grande que ma lumière. C’est ce conflit qui va m’apprendre que des sentiments négatifs ne signifient pas la fin d’une relation. C’est ce conflit qui va m’apprendre à m’écouter moi-même, quand bien même cela pourrait décevoir les autres.
 
Et ce conflit particulier prendra fin. Comme tout orage, il se calmera. Et je vais l’oublier, et tu l’oublieras. Et puis il reviendra. Et j’aurai besoin que tu t’accroches de nouveau à la corde. J’en aurai besoin encore et encore, pendant des années.
 
Je sais qu’il n’y a rien de satisfaisant pour toi dans ce rôle. Je sais que je ne te remercierai jamais probablement pour ça, ou même que je ne reconnaîtrai jamais le rôle que tu as tenu. En fait, pour tout cela, je vais probablement te critiquer. Il semblera que rien de ce que tu ne fais ne soit jamais assez. Et pourtant, je m’appuie entièrement sur ta capacité à rester dans ce conflit. Peu importe à quel point je m’oppose, peu importe combien je boude. Peu importe à quel point je m’enferme dans le silence.
 
S’il te plaît, accroche-toi à l’autre extrémité de la corde. Et sache que tu fais le travail le plus important que quelqu’un puisse faire pour moi en ce moment.
 
Avec amour, ton adolescent. »

La silencieuse tragédie affectant les enfants d’aujourd’hui

Il existe une silencieuse tragédie qui est en train de se développer, chez nous, et elle concerne nos bijoux les plus précieux – nos enfants. Travaillant avec des centaines d’enfants et de familles en tant que thérapeute professionnelle, Victoria Prooday a pu assister à cette tragédie sous ses yeux.

Nos enfants sont dans un état émotionnel dévastateur ! Parlez-en aux enseignants et aux professionnels travaillant dans ce domaine depuis 15 ans. Vous entendrez certainement des inquiétudes semblables aux miennes. De plus, au cours de ces 15 dernières années, les chercheurs ont publié des statistiques alarmantes déclarant une nette augmentation et constante de la maladie mentale chez les enfants, atteignant maintenant des proportions épidémiques :

• 1 enfant sur 5 a des problèmes de santé mentale

• Augmentation de 43% du TDAH (Trouble Du Déficit de l’Attention)

• Augmentation de 37% de la dépression chez les adolescents

• Augmentation de 200% du taux de suicide chez les enfants de 10 à 14 ans

 De combien de preuves avons-nous besoin avant de nous réveiller ?

Non, « seulement un diagnostic » n’est pas la réponse !

Non, « ils sont tout simplement nés comme ça » n’est pas la réponse !

Non, « c’est la faute du système scolaire » n’est pas la réponse !

Oui, aussi douloureux qu’il soit possible d’admettre, dans de nombreux cas, nous, les parents, sommes la réponse à beaucoup de problèmes chez nos enfants !

Il est scientifiquement prouvé que le cerveau a la capacité de se relier à l’environnement. Malheureusement, avec l’environnement et les nouveaux styles parentaux que nous fournissons à nos enfants, nous dirigeons leurs cerveaux dans une mauvaise direction et contribuons à leurs problèmes dans la vie quotidienne.

Oui, il y a quand même des enfants nés avec des incapacités et malgré les efforts de leurs parents pour leur fournir un environnement équilibré, leurs enfants continuent d’avoir des soucis. Ce ne sont PAS les enfants dont je parle ici.

Je parle de beaucoup d’autres dont les problèmes sont grandement façonnés par les facteurs environnementaux que les parents, avec leurs plus grandes intentions, fournissent à leurs enfants. Comme je l’ai vu durant ma pratique, le moment où les parents changent leur point de vue sur la parentalité, les enfants changent.

Qu’est-ce qui ne va pas ?

Les enfants d’aujourd’hui sont privés de fondements d’une enfance saine, tels que:

  • Les parents disponibles au niveau émotionnel
  • Des limites et directives clairement définies
  • De responsabilités
  • Une alimentation équilibrée et un sommeil adéquat
  • Du mouvement et du plein air
  • De jeu créatif, d’interaction sociale, d’opportunités pour les temps libres et contre l’ennui

Au lieu de cela, les enfants ont :

  •  Des parents distraits numériquement parlant
  • Un style parental indulgent, qui laissent les enfants « diriger le monde »
  • D’un sens du droit plutôt que de la responsabilité
  • D’un sommeil inadéquat et d’une alimentation déséquilibrée
  • D’un mode de vie sédentaire, à l’intérieur
  • D’une stimulation sans fin, de baby-sitters technologiques, d’une gratification instantanée et d’une absence de moments calmes
  • Quelqu’un pourrait-il s’imaginer qu’il soit possible d’élever des enfants sainement dans un environnement aussi malsain ? Bien sûr que non ! Il n’y a pas de raccourcis pour la parentalité, et nous ne pouvons pas tromper la nature humaine. Comme nous venons de le voir, les résultats sont dévastateurs. Nos enfants paient la perte d’une enfance bien équilibrée et d’un bien-être émotionnel.

Comment arranger cela ?

Si nous souhaitons que nos enfants deviennent des individus heureux et en bonne santé, nous devons nous réveiller et revenir aux bases. C’est toujours possible ! Je le sais, car des centaines de mes clients voient des changements positifs dans l’état émotionnel de leurs enfants en seulement quelques semaines (et dans certains cas, quelques jours) après la mise en œuvre de ces recommandations :

    • Définissez des limites et n’oubliez pas que vous êtes le parent de votre enfant, vous n’êtes pas son ami. Offrez aux enfants un style de vie bien équilibré et rempli de ce que les enfants ont BESOIN, pas seulement de ce qu’ils VEULENT. N’ayez pas peur de dire « Non ! » à vos enfants si ce qu’ils veulent n’est pas ce dont ils ont besoin.
    • Fournissez des aliments nutritifs et limitez les collations.
    • Passez au moins une heure par jour dans un espace vert : faire du vélo, de la randonnée, de la pêche, regarder des oiseaux/insectes
    • Avoir tous les jours un dîner de famille sans technologie.
    • Jouez à un jeu de société par jour.
    • Impliquez votre enfant dans une corvée par jour (plier la lessive, nettoyer les jouets, ranger les vêtements, déballer les courses, mettre la table, etc.)
    • Mettez en œuvre une routine de sommeil cohérente pour vous assurer que votre enfant dorme suffisamment dans une chambre sans technologie
    • Enseignez la responsabilité et l’indépendance. Ne les protégez pas trop des petits échecs. Cela permet de les entraîner à avoir les compétences nécessaires pour relever les défis de la vie
    • Ne vous sentez pas responsable d’être un divertissement pour votre enfant.
    • N’utilisez pas la technologie comme une méthode contre l’ennui.
    • Enseignez une gratification retardée et offrez des opportunités contre « l’ennui » car l’ennui est le moment où la créativité se réveille
    • Évitez d’utiliser la technologie pendant les repas, en voiture, au restaurant, dans les centres commerciaux. Utilisez ces moments comme des opportunités pour former leur cerveau à fonctionner sous « ennui »
    • Aidez-les à créer une «trousse de premiers soins contre l’ennui» avec des idées d’activités pour les moments de «Je m’ennuie».
  • Ne rangez pas le sac à dos de votre enfant, ne portez pas son sac à dos, n’amenez pas son déjeuner/agenda oublié à l’école et n’épluchez pas une banane pour un enfant de 5 ans. Enseignez-leur les compétences nécessaires plutôt que de tout faire pour eux.
  • Éteignez votre téléphone jusqu’à ce que les enfants soient au lit pour éviter les distractions numériques.
  • Soyez émotionnellement disponible pour vous connecter avec les enfants et leur enseigner l’autorégulation ainsi que les compétences sociales
  • Devenez l’entraîneur émotionnel de votre enfant. Enseignez-leur à reconnaître et à faire face à la frustration et à la colère.
  • Enseignez l’accueil, la prise de décision, le partage, l’empathie, les manières à table, les capacités à communiquer.
  • Connectez-vous émotionnellement – Souriez, câlinez, embrassez, chatouillez, lisez, dansez, sautez ou rampez avec votre enfant.
  • Nous devons faire certains changements dans la vie de nos enfants avant que cette génération entière d’enfants devienne sous médicaments ! Il n’est pas encore trop tard, mais bientôt ça le sera…

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