Le projet
Depuis très longtemps, passionné par les animaux, je rêve de voir sauter les grands requins blancs hors de l’eau pour attraper les otaries (cf ma todo-list). Ce comportement s’appelle le Breaching Shark. Mes 40 ans sont arrivés et du coup je me paie ce voyage pour aller les voir évoluer à Seal Island, au sud de l’Afrique Du Sud, l’endroit le plus approprié, probablement le seul, pour observer cela. Bon et puisque c’est un peu loin, et que j’ai aussi un vieux rêve d’enfance, j’en profite pour m’organiser également un « safari » dans le Parc Kruger, au nord du pays. Je vais donc exposer ici tous les détails de ce voyage, cela pourra peut-être servir à ceux qui voudront partir voir quelques animaux et en prendre des photos.
Je fixe la date de mon voyage du 14 au 27 juin 2015 (hors période scolaire et pendant la saison du Breaching Shark). La période idéale pour observer ce comportement commence en juin et se termine en septembre. C’est la période idéale mais cela ne veut pas dire que cela arrive. C’est la nature qui décide. Je suis donc très conscient que je vais peut-être partir là-bas et dépenser beaucoup d’argent pour ne pas voir un seul requin sauter hors de l’eau. Je le sais… mais je vais y aller quand même :-) Pour mettre toutes les chances de mon côté (pour être au plus prêt de la haute saison), je décide donc de finir le voyage par cela et le commencerai donc par le parc Kruger. A cette époque, dans le Kruger, la saison des pluies est terminée et je vais donc avoir plus de chance de voir les animaux, la végétation commençant à se faire un peu plus rare.
La préparation
Comme je pars seul, cela nécessite une certaine organisation. Tous mes documents importants (passeport, réservations, permis, etc.) sont stockés en ligne, cela me permettra de les retrouver si j’égare les versions papiers. Je me paie également une carte Visa Premier : en cas de perte de ma carte bleue, mon seul moyen de paiement, cela pourra être utile.
Puisque mon opérateur téléphonique n’intègre pas l’Afrique Du Sud dans son forfait, je vais être obligé d’éteindre l’accès aux data sur mon téléphone. Du coup, j’ai enregistré des cartes géographiques hors connexion des différents lieux (Kruger, Le Cap, Gansbaii) grâce à l’application Maps de Google. J’ai également téléchargé les traductions Anglais et Afrikaner avec Translate.
J’effectue toutes mes réservations sur internet 4 mois en avance
(en juin 2015, 10€ = 140Rand)
A priori, les réservations sont obligatoires dans le Parc Kruger. Donc, pour ne pas rester à la porte, je réserve toutes mes nuits. Cela permet également de choisir certains emplacements mieux situés comme au bord des rivières :
Lundi 15/06 : nuit à Skukuza (BE3)
Mardi 16/06 : nuit à Skukuza (LR2W) River View
Mercredi 17/06 : nuit à Lower Sabie (BD3U) River View
Jeudi 18/06 : nuit à Olifant (NG2U)
Vendredi 19/06 : nuit à Satara (BD2V) puis Morning Walk le matin
Samedi 20/06 : nuit à Skukuza (BG3E)
Je loue une citadine (?) chez Avis qui devrait m’attendre à l’aéroport de Skukuza.
Au cap, je n’ai réservé que les sorties requins. Je n’ai rien pris le vendredi matin afin de me garder une journée en réserve, en cas de mauvais temps le reste de la semaine par exemple. Je n’ai pas non plus réservé les nuits de mercredi et jeudi soir, je verrai sur place si je dors au cap ou si je reste à Simon’s town :
Dimanche 21/06 : Stay & dive (sharkbooking Gansbaii) RoundHouse GuestHouse [61 Ingang Street, De Kelders, Gansbaai]
Lundi 22/06 : Stay & dive (sharkbooking Gansbaii) Dive + nuit à MarinerGuesthouse (Simon’s Town)
Mardi 23/06 : Great white shark hunting breaching trip (sharkbooking Simon’s town)
Mercredi 24/06 : African Shark Eco Sharter (Rob Lawrence at Simon’s town)+nuit non réservée
Jeudi 25/06 : Great white shark breaching (sharkbooking Simon’s town)+nuit non réservée
Vendredi 26/06 : ?
Les bagages
Je pars avec l’idée que ma valise peut être perdue entre 2 aéroports. Je pars en train de Nantes à Massy, je prends le bus de Massy à Orly, je décolle d’Orly jusqu’à Londre. Je change d’avion pour aller jusqu’à Johannesburg puis je rechange d’avion pour atterrir à Skukuza au cœur du parc Kruger. J’estime les risques de perte de valise assez « importants » . Je prends donc en bagage à main l’indispensable pour passer tout de même un bon séjour si cette valise ne me suit pas entre chaque moyen de transport.
Sur moi :
1 paire de Converse en cuir, 1 jean’s, 1 tee-shirt, 1 sweet-shirt, 1 coupe-vent léger de pluie, 1 petit sac genre banane extra plat que j’aurai toujours sur moi, sous mes vêtements dans lequel il y a passeport, carte bleue, argent liquide, permis de conduire français.
1 grande valise (soute):
1 multiprise française (permet de n’avoir à acheter qu’un seul adaptateur local), lampe torche, ficelle, moustiquaire, 1 fourchette, 1 couteau, 1 couteau suisse, 1 grande cuillère, 1 assiette creuse, tongues, maillot de bain, 1 serviette de toilette, 1 gel douche, 1 déodorant, cotons-tiges, désinfectant, compresse, crème solaire, baume à lèvre, Biafine, 1 jean’s, 1 pantalon en toile léger, 2 shorts, 1 polaire, 1 sweet-shirt, 7 tee-shirts, 7 caleçons et 7 paires de chaussettes, 1 casquette, 1 bonnet
1 petite valise (bagage cabine) :
- 1 petit sac à dos lowepro qui me permettra de me balader avec tout le matos photo. J’emporte : 1 Nikon D90 (+2 batteries), 1 objectif Nikon 18-70, 1 objectif Sigma 80-400 stabilisé, 1 objectif Sigma macro 150mm, 1 netbook de 11 pouces pour y décharger les photos et les films, 1 Gopro Hero 3 (+3 batteries), 1 adaptateur carte microsd, 1 téléphone portable et des chargeurs pour tout ce petit monde. Des lingettes dépoussiérantes.
- 1 petit trousse de toilette contenant : 1 brosse à dents, de la Malarone (anti-paludéen), Coculine (je n’ai pas le mal de mer mais comme je vais rester 5 ou 6 heures par jour sur un bateau, je prends mes précautions), anti-moustiques, lentilles de contacts, paracétamol, Imodium.
- 1 chemise avec : tous les papiers nécessaires à mes différentes réservations, permis international, permis bateau (normalement je n’en aurai pas besoin), 1 petit carnet, 2 crayons
- 1 coussin gonflable pour l’avion, des bouchons d’oreilles, 1 paire de lunettes de soleil, des chewing-gums
La veille du départ, chargement des différents appareils électroniques : 2 batteries pour Nikon D90, 3 batteries pour GoPro, 1 Netbook, 1 Galaxy S3, 1 apn olympus étanche
Et voila, le reste sera écrit sur place, je vais essayer de mettre à jour cette page le plus régulièrement possible, en fonction de la disponibilité du wifi. Vivement le départ :-)
15 jours plus tard…
Heu… hem… Bon finalement, je n’ai rien eu le temps d’écrire sur place et je suis revenu :-)
Je vais donc plutôt faire un compte rendu par thème.
Le trajet
A l’aller, rien de bien spécial : le train, ainsi que les 3 avions, sont arrivés chacun à leur destination avec 20min de retard. Pas de perte de valise et ça c’est vraiment bien pour la suite du voyage :-)
Au retour, petite « frayeur » car l’avion atterrit avec 1h de retard, c’est à dire 45min avant le départ de mon train à Charles de Gaulle et ma valise manquait sur le tapis à la sortie de l’avion. J’ai faillit partir sans elle quand un employé me dit qu’il l’a prise et déposé un peu plus loin… bon finalement je ne rate pas le train avec 10min d’avance sur son départ.
Le parc Kruger
Bon et bien là, c’est assez impressionnant.
Mais tout d’abord, pour info, je conseille à tout le monde d’atterrir directement à Skukuza Airport, au coeur du parc Kruger et de louer une voiture directement ici (un seul loueur : AVIS). Toutes les personnes que j’ai vues sur internet atterrissaient à Johannesbourg, y louaient une voiture et faisait 5h de route pour aller dans le Kruger. J’ai gagné une journée et de la fatigue à atterrir directement dans le Kruger.
L’aéroport est minuscule et son panneau de bienvenue est plutôt sympa. Je récupère mes bagages et la voiture et je démarre, je passe la grille de l’aéroport en essayant de conduire à gauche. Premier virage : une gazelle ! ! oh punaise ! Vite le matos photos, dans le sac sur le siège arrière, le bon objectif n’était pas mis sur le boitier, une fois ceci fait, je prends 25 photos !!!… Super content ! Je reprends la route et 50m plus loin, une 2ième antilope ! Je prends 10 photos… à la 50ième antilope 1km plus loin je ne prendrai qu’une seule photo… :-) Le parc Kruger a, d’une manière générale, une concentration en animaux très impressionnante. Je file alors ensuite vers le RestCamp de Skukuza situé à 6 ou 7km dans lequel je passerai 3 nuits en tout.
La voiture de location
J’ai pris une citadine. Pas besoin de 4×4 dans le Kruger. Le 4×4 peut éventuellement permettre de voir plus d’animaux, car il est surélevé, mais la différence de prix ne se justifie pas à mon avis. Les voies sont très carrossables. Il y a 2 type de « routes » dans le Kruger : les routes goudronnées et les chemins. Les 2 sont très bien entretenus. Il y a très peu de chemins où vous trouverez des ornières. Vous n’avez pas le droit de sortir des voies balisées donc pas besoin de 4×4. De plus, je trouve que les photos sont plus sympas lorsqu’on est à la hauteur de l’animal plutôt qu’une photo prise par dessus.
En revanche je recommande fortement la boite automatique même si vous n’y êtes pas habitué (on s’y fait très très vite). Ceci pour la bonne raison que cela permet de ne pas réfléchir lorsque l’on conduit sur « comment passer les vitesses lorsque le levier est à gauche du volant », cela permet de se focaliser uniquement sur la recherche d’animaux, de s’arrêter, de repartir tout doucement, d’avoir une main libre pour prendre rapidement son appareil photo etc.
Les RestCamps
Je ne vais pas détailler les différents camps mais voici mon conseil pour le choix de la réservation des bungalows : ne vous focalisez pas sur le côté « River view » : on s’en tape ! Si vous êtes venu dans le Kruger c’est pour voir des animaux et pas pour passer du temps dans votre bungalow. Les animaux sont plus présents le matin et le soir. Ca tombe bien la lumière pour les photos est également meilleure. Résultat : lorsque vous partez le matin vers 06h00 (ouverture du portail en juin), il ne fait pas encore tout à fait jour et lorsque vous rentrez le soir à 17h30 (heure de la fermeture des camps), il va faire nuit dans les 30 minutes suivantes. Donc votre bungalow River View ne sert à rien du tout ! Vous n’en profiterez pas… En revanche je trouve que la qualité (état général) des bungalows était tout de même fonction du prix mais si c’était à refaire, je n’irai que dans les bungalows les moins chers. Un petit bémol tout de même, je ne suis pas très attaché au luxe (même si ça ne me déplait pas de temps en temps).
Dans tous les camps visités, il y a une petite épicerie où vous pouvez acheter du koudou, blesbok et autres antilopes séchées et bien sûr différents aliments et objets courants. Votre bungalow aura un barbecue (=braie) sur lequel vous pourrez faire cuire votre viande. Du charbon de bois est également en vente dans ces épiceries. Lampe de poche obligatoire pour vous déplacer car il fait nuit noire à 18h00 et il n’y a aucun éclairage dans les camps.
Je savais que les prises électriques n’étaient pas compatibles avec les prises françaises mais j’avais lu qu’on pouvait acheter un adaptateur sur place, ce que j’ai fait à Skukuza. J’en ai donc acheté un. Je ne sais pas pourquoi ça n’allait pas exactement, j’ai été obligé de découper un petit bout de plastique de l’adaptateur pour que la multiprise française que j’avais apportée (que je recommande fortement) s’y emboite parfaitement. J’avais de l’électricité dans tous les bungalows et n’ai donc jamais été en panne de batterie du séjour.
Les moustiques
Et bah il n’y en a pas… j’ai demandé sur place : pas de moustiques en hiver. Pas d’insectes du tout d’ailleurs. Donc si vous partez entre juin et septembre, vous ne verrez pas d’insectes, pas besoin d’apporter votre objectif macro ;-) Bon moi j’avais demandé au Centre du Grand Voyageur de Nantes pour les risqus liés au paludisme. Réponse : prenez de la Malarone. J’en ai pris pendant 4 jours (enfin son générique beaucoup moins cher) puis j’ai arrêté car il n’y avait pas le moindre insecte, même autour des lumières la nuit. J’avais aussi pris une moustiquaire, répulsif etc. qui n’ont servit à rien.
Les animaux
A l’inverse des moustiques il y en a partout ! En partant une semaine, vous aurez probablement l’occasion de voir les big five (lion, léopard, buffle, rhinocéros et éléphant) mais aussi beaucoup d’autres animaux. Je n’ai pas vu de lions les 2 premiers jours, du coup j’avais un peu peur de repartir sans en avoir vu aucun. Finalement j’en ai trouvé quelques uns et j’ai abordé le reste du voyage plus sereinement :-) Les léopards sont les plus difficiles à observer. J’en ai vu deux fois et aux dires des personnes que j’ai rencontré, j’ai été très très chanceux. En revanche, les impalas, les phacochères, les rhinocéros, les zèbres, les girafes et les éléphants sont très très nombreux. Le nombre d’éléphants double tous les 10 ans (cela commence d’ailleurs à inquiéter les gérants du parc). Vous verrez aussi des babouins et des gibbons le soir à la tombée de la nuit. J’ai même vu une autruche, toute seule, au milieu d’un paysage désertique.
Je n’ai pas vu de lycaons et de guépards et probablement un tas d’autres animaux.
Je suis allé dans le parc Kruger pour faire des photos. En revanche je ne voulais pas faire un inventaire animalier du parc (même si je l’ai fait un peu quand même), je voulais prendre des photos de la vie des animaux. J’ai donc passé beaucoup de temps à attendre dans la voiture devant un point d’eau en plein soleil. Ca paie, c’est ici que les animaux se dévoilent. C’est en attendant patiemment que vous allez voir les animaux vivre. C’est également pour cela que je suis parti seul, pour pouvoir gérer mon temps comme je le souhaitais, pour éviter les « J’ai trop chaud », « j’ai soif », « j’ai faim », « j’ai envie de faire pipi », « c’est bon il ne se passera rien ici », « on a déjà vu ça non? » etc. Seul, je pouvais rester le temps que je voulais dans la voiture, ne pas manger ou revenir au même endroit si je le souhaitais.
Morning drive et morning walk
A faire absolument ! Si j’avais à retourner dans le kruger, je ferai un Morning Walk tous les matins et un self drive tous les après-midi. Je n’ai fait qu’un morning drive et un morning walk. Le premier à le mérite de parcourir de grandes distances en passant sur des chemins interdits aux touristes, j’ai donc pu voir des lions, un éléphanteau de 2 jours, des chacals, etc.
Le morning walk est de loin mon préféré. Vous partez vers 05h30, vous roulez de nuit jusqu’à un certain point puis tout le monde descend de la voiture et vous vous enfoncez à pied dans la savane en laissant la voiture derrière vous : battements de cœur garantis à chaque petit bruit dans les buissons ! 2 guides armés vous accompagnent pour veiller à votre sécurité. Un des guides qui accompagnait le groupe disait s’être fait chargé par à peu prêt tout les animaux (impalas compris) mais n’avait jamais eu besoin de tirer pour tuer pour s’en sortir.
Ces deux sorties sont super intéressantes car les guides connaissent tout sur tout, hyper instructif ! Le principal problème, même si vous comprenez l’anglais est le nom des animaux qui n’ont évidemment rien à voir avec leur nom français. J’ai mis quelques fois plusieurs minutes à savoir de quel animal il pouvait bien parler. Ils donnent des tonnes d’explications sur les plantes, les traces de pas, les modes de vie des animaux. C’est grâce à eux que j’ai entendu parlé pour la première fois des Little Five :-)
Les Morning walk sont donc à réserver en même temps que vos bungalows pour être sûr d’avoir de la place !
Prévoyez obligatoirement un bonnet (et éventuellement des gants), c’est très très très frais le vent à travers la Jeep… Pour info, j’avais 2 tee-shirts, un sweet et un coupe-vent et j’ai eu froid.
Une question m’était venue à l’esprit avant de partir: que faire si un lion attaque le groupe de marcheurs? La réponse : il suffit de courir plus vite que la plus lente des personnes du groupe et normalement vous devriez vous en sortir ;-)
La sécurité dans le Kruger
Est-ce sécurisé de circuler avec sa voiture dans le Kruger? Tout le monde se pose la question avant d’aller faire un safari. En réalité je pense que oui. Il y a quelques petits trucs à savoir pour éviter les accidents. Je me suis un peu renseigné sur internet avant de partir et j’ai bien fait car il y a très peu d’informations dans les restcamps.
La chose principale à savoir : vous êtes chez les animaux, ils sont prioritaires sur vous, dans toutes les situations.
- Un troupeau de buffles au milieu de la route? Attendez qu’il s’en aille ou faites demi-tour.
- Un éléphant marche vers vous? Enclenchez la marche arrière doucement et reculez jusqu’à ce qu’il rentre dans le bush. J’ai vécu le cas : un éléphant marchait sur le bord de la route vers moi et s’est déporté au milieu de la route en agitant énergiquement la trompe et en remuant des oreilles. J’avais vu une video, avec un comportement similaire J’ai passé la marche arrière et j’ai reculé doucement. Il a fini par s’enfoncer dans le bush (cf photo ci-dessous)
- Entrouvrez vos fenêtres ou n’ouvrez qu’une seule fenêtre de la voiture à la fois, vous n’aurez qu’à vous préoccuper que d’un seul truc s’il faut réagir vite.
Je ne vous cache pas que je me suis dit plusieurs fois que je pouvais me retrouver nez à nez avec un éléphant après un virage à angle droit et que je ne savais pas comment j’allais pouvoir conduire en marche arrière sur le chemin dans les virages.
La photo dans le Kruger
Je venais ici pour faire des photos, j’ai donc apporté un paquet de matériel. Il vous faut absolument un grand zoom si vous voulez rapporter des photos sympas. J’ai vu un paquet de monde faire des photos à travers les vitres de leur voiture au moyen de leur Ipad. Je ne sais pas quel est le résultat final mais probablement peu intéressant à mon gout. J’ai eu besoin de n’utiliser que 2 objectfs : le 80-400mm pour les animaux et le 18-70mm pour les paysages. Sachant que sur mon boitier, il faut multiplier ces focales par 1.5. J’avais donc un équivalent 600mm dans les mains. Des précautions doivent être prises lors du changement d’objectif, il faut être particulièrement vigilant aux saletés qui pourraient se déposer sur le capteur car c’est un coin assez poussiéreux.
Au début, on fait des photos à travers les vitres mais rapidement on se rend compte qu’on va être obligé de les ouvrir pour éviter que les photos ne soient polluées par une couche supplémentaire entre l’objectif et le sujet.
La lumière est un des paramètres importants lors d’une séance photo. Le principal problème que j’ai eu est de me tromper dans le sens de circulation du soleil. Explications : le soleil, partout sur la terre, se lève à l’Est et se couche à l’Ouest, ceci dans l’hémisphère Nord comme dans l’hémisphère Sud. La différence est que, si vous regardez le soleil à la mi-journée et bien vous regardez le sud dans l’hémisphère Nord et le nord dans l’hémisphère Sud. C’est cette information que j’avais vraiment du mal à intégrer au cours de la semaine. Je me suis retrouvé plusieurs fois, posté à un endroit, me disant que le soleil allait bouger dans telle direction, que j’allais être bien placé et que du coup les photos allaient être belles. Le soleil partait alors de l’autre côté. Et, je ne sais pas trop par quel mécanisme cela se passe, le soleil est relativement bas sur l’horizon (plus qu’en France), on a toujours l’impression qu’il est 19h depuis 10h le matin. Le soleil ne bouge pas beaucoup.
Il y a quelques endroit où vous pouvez descendre de voiture comme des aires de pic-nic. Mais il y a surtout des abris d’où vous pouvez observer les animaux discrètement. En réalité, je n’en ai vu qu’un de vraiment intéressant : Lake Panic . Vous laissez votre voiture et vous vous enfoncez dans un couloir grillagé jusqu’à une construction surélevée dans laquelle sont disposés des bancs. Vous avancez en silence et observez. Vous avez une vue sur une bonne partie du lac. Vous y verrez des hippopotames, des crocodiles, des antilopes venant se désaltérer, un nombre incroyable d’oiseaux (hérons, aigles pécheurs, pintades, etc…), des varans, etc. Le seul problème pour les photographes : le nord est en face. Ce qui veut dire que le soleil est en face… alors les photos sont toutes en contre-jour et c’est un peu moins sympa.
Ma technique pour prendre les photos : si je vois un truc intéressant, je canarde !!! Une fois ceci fait, une fois que j’ai la scène sur ma carte SD, je reprends des photos en prenant mon temps sur le cadrage afin d’essayer d’avoir quelque chose d’un peu plus sympa. Le problème, je me retrouve avec quelques milliers de photos à la fin du séjour dans lesquelles il faut faire un tri… :-/
Les réserves privées
Pourquoi pas… je n’en ai pas fait ;-) Quite à venir ici voir des animaux, je voulais les voir vraiment dans la nature, les chercher, pas qu’on me les offres sur un plateau. Je ne voulais pas voir des animaux parqués, même si ce sont des grands parcs :-)
Un des principaux intérêts des réserves privées est la quasi certitude de voir tous les animaux que vous voulez. Enfin tous… pas sûr… car ils doivent maintenir un certain écosystème dans la réserve. Ils ne peuvent donc pas mettre trop de carnivores pour ne pas déséquilibrer le fragile équilibre. Donc si les lions sont bien cachés vous ne les verrez pas. Bon, en même temps, dans le parc National, si les lions sont bien cachés vous ne les verrez pas non plus :-)
En revanche, pour avoir vu certaines photos prises dans une réserve privée (Nottens Bush Camp) par des voyageurs que j’ai rencontrés, je ne regrette vraiment pas d’avoir été dans le KNP ! Car dans cette réserve, les animaux avaient l’air vieux, abimés, amorphes, tristes même (en tout cas sur les photos que j’ai vues). Alors effectivement, ils ont fait des photos d’un léopard debout au bord d’un plan d’eau, ils ont pu boire un thé en regardant des girafes, etc. mais cela ressemblait plus à un zoo genre Planete Sauvage qu’à un vrai parc naturel. Me connaissant, j’aurai été très déçu par cette non-ambiance. Autre bémol, les prix pratiqués sont également 4 à 5 fois plus chers que dans les restcamps du Parc National.
Voici quelques cartes intéressantes du parc Kruger.
La suite du voyage : Airjaws : les requins volants !
Si vous avez des questions, n’hésitez pas une seconde, j’essaierai de vous répondre si j’ai la réponse.